
Recherche de Mycoplasmes’ NABM 22/02/2024
Note information prescripteurs
Objet : Modification de la nomenclature concernant la recherche de mycoplasmes
Pour donner suite au changement de paradigme et de nomenclature, votre laboratoire SYLAB SYNLAB ne réalisera plus la culture des mycoplasmes sur les différents prélèvements urogénitaux.
En effet, un rapport de la HAS datant du 21 juillet 2022 étudie la pertinence des recherches et identifications des différents mycoplasmes urogénitaux dans les infections génitales basses, il en ressort plusieurs points.
- Mycoplasme genitalium est le seul mycoplasme avec une pathogénicité avérée et n’appartenant pas à la flore commensale urogénitale. Un portage asymptomatique avec une clairance spontanée de la bactérie a été décrite. Enfin, c’est aussi le seul mycoplasme non cultivable en routine.
De ce fait, il est important de le rechercher dans les cas symptomatiques (urétrite ou cervicite aiguë), chez les partenaires actuels de patients infectés et pour le contrôle microbiologique post traitement, par biologie moléculaire et non par culture. Les prélèvements retenus pour leur pertinence clinique et leur sensibilité sont le prélèvement vaginal, endocervical ou auto-prélèvement vaginal pour les femmes, et le prélèvement urétral ou premier jet urinaire pour les hommes. Il sera rajouté pour toute recherche positive de M. genitalium un test de résistance aux macrolides par biologie moléculaire.
- Les autres mycoplasmes urogénitaux (Mycoplasme hominis, Ureaplasma parvum et urealyticum) sont considérés comme des espèces bactériennes commensales et au caractère pathogène controversé.
A partir de maintenant, il n’est plus recommandé de rechercher ces espèces dans le cadre des infections urogénitales basses. Ces espèces ne sont à considérer qu’en deuxième intention exclusivement après élimination des autres agents pathogènes, la recherche se fera par biologie moléculaire et non par culture. La culture est donc radiée de la nomenclature.
Votre laboratoire propose donc plusieurs demandes possibles en fonction du contexte clinique du patient se présentant en consultation.
Recherche IST sans symptômes : Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae en biologie moléculaire sur prélèvement vaginal ou endocervical pour les femmes et prélèvement urétral ou premier jet urinaire pour les hommes.
Recherche IST avec symptômes * : Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae et Mycoplasme genitalium en biologie moléculaire sur prélèvement vaginal ou endocervical pour les femmes et prélèvement urétral ou premier jet urinaire pour les hommes.
Recherche Mycoplasme genitalium seul * prélèvement vaginal ou endocervical pour les femmes et prélèvement urétral ou premier jet urinaire pour les hommes.
* : en cas de symptômes de cervicite ou d’urétrite, en cas de suivi post traitement 3 semaines au moins après la fin du traitement, en cas de partenaires actuels infectés par M. genitalium
Remarque : Il est toujours possible de rechercher les mycoplasmes dans le sperme et les liquides pelviens obtenus par coelioscopie ou sur demande explicite (Acte non remboursé 19 euros).